Les murs noirs

Sylvie Callet

Les Presses du Midi

Lorsqu’une jeune fille passe la porte de la grande bâtisse aux murs noirs, elle ignore que, la plupart du temps, c’est pour toujours ! Elle espère y trouver une compensation à son dénuement, un refuge face à l’adversité de la maladie, du handicap, de l’abandon. Pendant plus d’un siècle, l’austère maison du quartier d’Ainay à Lyon offrira l’asile à des jeunes filles dites « incurables ». Elles y grandiront, y travailleront, y vieilliront et y mourront à l’abri du monde. Sans aucun doute, ceux, et surtout celles, qui oeuvrent pour recueillir, élever et soigner des filles déshéritées par le sort ou délaissées par leur entourage, le font avec la même volonté louable que celle d’Adélaïde Perrin, la fondatrice. Mais le prix à payer pour bénéficier de cet asile est lourd, c’est celui du renoncement à la possibilité de diriger sa vie : pour mieux protéger les filles invalides, l’institution les entoure de murs noirs qui les contraignent à une existence confinée.

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Chroniques et avis

« Les Murs noirs » relate l’histoire de l’Association Adélaïde Perrin fondé en 1819 « pour les jeunes filles incurables », et qui accueille aujourd’hui environ 200 personnes en situation de handicap. En 34 courts chapitres centrés chacun sur un thème précis, « Premier jour », « Motif d’admission », « Paille de fer et savon noir », « La déroute des Allemands », « Les habits du dimanche », « Le souffle de l’indépendance », « Un contrôle permanent », « L’âme de la Maison »… l’auteure évoque la vie austère des petites incurables durant les siècles passés tout en dressant un tableau précis de leur quotidien voué au travail et à la prière. Si la richesse des informations apportées par Sylvie Callet m’a beaucoup intéressée, ce qui m’a profondément touchée dans cet ouvrage, est la sobriété de l’écriture, le respect de l’auteure pour ses interlocutrices et la manière efficace dont elle rebondit sur leurs souvenirs pour les mettre en perspective et évoquer, à travers l’existence matérielle et sociale des résidentes, bien des souffrances cachées. Sylvie Callet est lauréate du Prix Handi-livre 2016 : la Mention Spéciale du Jury lui a été décernée pour « Les Murs noirs » le 6 décembre 2016.
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Prix littéraire Handi-Livres

11e édition du Prix littéraire Handi-Livres sous la présidence d’Axel KAHN.
Le nom des 6 lauréats du Prix Handi-Livres 2016 vient d’être dévoilé.
Une sélection de 30 livres a été soumise à un jury composé de professionnels du handicap, de journalistes et d’écrivains.
Le jury a décidé, en plus de ces six prix, de décerner une Mention Spéciale pour saluer la qualité de l’ouvrage de Sylvie CALLET intitulé Les murs noirs – parcours de vie des «jeunes filles incurables» d’Ainay publié par les Éditions Les Presses du Midi.
Le Président du jury a également souhaité récompenser par un Coup de coeur l’ouvrage
de Sylvain LAURENT intitulé Chandolinades, en auto-édition.

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