Fatum

Fatum

Sylvie Callet

Editions du Caïman Novembre 2024

Trois adolescents issus des quartiers cherchent leur voie. Samia rêve de devenir écrivaine tandis que son frère Sohan est attiré par l’extrémisme religieux. Leur amie Abby préfère se la jouer racaille. Lorsque la mystérieuse inconnue qui vient d’emménager dans leur immeuble est victime d’une agression, leur destin bascule.

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Chroniques et avis

Voici une très belle découverte avec ce roman noir très sombre, émouvant, poignant et captivant. Nous suivons le parcours de trois adolescents écorchés issus de quartiers défavorisés. Leur parcours est jalonné de sentiments à fleur de peau, mal être, souffrances, douleurs, de quêtes d’amour et de passion. La psychologie des personnages est finement analysée; ils se montrent bouleversants et nous interrogent sur les dérives d’une jeunesse à l’affût d’une identité. L’auteure m’a séduite par une écriture poétique et délicate qui fait cohabiter mots de tous les jours et argot de la cité. Des thèmes douloureux sont abordés, le viol, les ravages de l’alcool , la maltraitance infantile et la
radicalisation. Un livre magnifique, bouleversant à découvrir en urgence !
Avis de Polarette sur Babelio

Sylvie Callet signe un roman noir saisissant, sa plume envoûtante, ses mots teintés de poésie, elle nous entraîne dans une histoire émouvante, un récit beau et sensible, celui d’une groupe de personnes aux caractères fort différents mais qui, par la force du destin, sont contraints de vivre ensemble dans le même immeuble de banlieue où la violence est maîtresse et où la loi du plus fort règne. Un univers où les jeunes sont manipulés, certains partent à la dérive, où la colère et la rage guide les âmes ne trouvant qu’une façon d’exister en basculant dans l’extrémisme religieux, la radicalisation. Fatum nous plonge dans le quotidien de Samia, une adolescente de 15 ans vivant dans un quartier difficile. Son rêve, l’écriture.
Avis de TOFPOLAR sur Babelio

Cette histoire pourrait se passer à côté de chez nous, ou dans la ville voisine, elle a des accents de vérité, de réalisme qui fait mal, de peur, d’angoisse et parfois d’amour parce qu’il y en a là-bas également même s’il n’est pas toujours exprimé. Dans ce roman bluffant, Sylvie Callet nous prend aux tripes, son écriture fait mouche que ce soit avec l’argot ou une langue plus soutenue teintée de poésie (pour un texte en italiques rempli d’une émotion exceptionnelle). Elle sait manier les mots, avec brio. Cela donne de la profondeur à son récit car chaque terme bien choisi apporte un éclairage sur une scène, la personnalité ou les ressentis d’un protagoniste ainsi qu’une fine analyse des maux de notre société.
Avis de Cassiopee42 sur Babelio

Je me suis lancée dans ce roman en sachant que le côté noir pourrait être un frein, étant ici loin de ma zone de confort. Mais j’ai rapidement senti que l’histoire qui m’était racontée était habitée et j’ai retrouvé avec plaisir la plume de l’auteure que j’ai déjà eu l’occasion de découvrir. J’ai buté un temps sur le langage des cités, bien qu’accoutumée à l’entendre. Puis c’est un peu comme une langue étrangère : quand on commence à la comprendre, on découvre des nouvelles couleurs, une vie différente que l’on ne soupçonnait pas. Je me suis attachée aux personnages et j’ai eu envie de savoir ce qui leur arrivait et pourquoi, d’autant plus que le récit est d’une cruelle actualité. Embarquement réussi dans cet univers poignant. Une sacrée lecture !
Avis de Melinda_Celine sur Babelio

Un roman noir ou l’auteur met en lumière le clivage social et de ses dérives, un roman poignant et criant de vérité. Dans un quartier populaire, Sylvie Callet nous dresse le portrait de trois adolescents, Samia, Sohan et Abby et nous montre à quel point le destin peut basculer en fonction de la voie que l’on choisit. Elle aborde ici des sujets délicats comme le viol, l’inceste ou encore l’enrollement dans l’extrémisme, au travers de personnages construit avec brillance, certain passage sont difficile et dérangeant car ils sont pour la plupart le reflet d’une triste réalité dans notre société. La plume de Sylvie Callet est riche et incisive, un peu caméléon en fonction des personnages qu’elle met en scène, je suis ravie de cette découverte, et je ne peux que vous conseiller de découvrir cette fresque sociétale.
Avis de polly013 sur Babelio

On est une fois de plus dans cette zone grise entre littératures dites « noires » et « blanches » qui offre souvent les textes les plus passionnants. Il eût été facile de donner dans le cliché, mais on croit du début à la fin à ces personnages de roman choral parfaitement maîtrisé, chacun avec ses fêlures et ses contradictions ; et si on cède à la mode du récit intercalaire, ce n’est pas pour le plaisir de noircir de la page, mais bien pour rajouter un nouvel éclairage doux-amer au gros œuvre. Comme le dit l’auteure, ce fait divers aurait pu enflammer l’actualité l’espace d’un instant avec son flot de récupérations putassières sans plonger, comme elle le fait, dans la vérité des êtres. Elle y ajoute sa carte maîtresse : une écriture travaillée, lumineuse, qui sait toucher juste — en dépit d’un argot de banlieue très daté, puisqu’on présume que l’action est contemporaine —, qui fait qu’il y a bien plus d’émotions dans ces deux cent vingt pages que dans des pavés dont on nous rebattre les oreilles.
Avis du blog K-Libre

Dans ce roman bluffant, Sylvie Callet nous prend aux tripes, son écriture fait mouche que ce soit avec l’argot ou une langue plus soutenue teintée de poésie (pour un texte en italiques rempli d’une émotion exceptionnelle). Elle sait manier les mots, avec brio. Cela donne de la profondeur à son récit car chaque terme bien choisi apporte un éclairage sur une scène, la personnalité ou les ressentis d’un protagoniste ainsi qu’une fine analyse des maux de notre société. Cet opus m’a bouleversée, remuée. L’auteur a su me toucher. Elle aborde des sujets graves, mais elle laisse une infime lueur d’espoir. Et le fait que cet espoir soit lié aux livres le rend encore plus merveilleux quand on sait la place qu’ils tiennent dans nos vies, et sans aucun doute dans celle de Sylvie Callet.
Avis du blog La constellation livresque de Cassiopée

Fatum nous plonge dans le quotidien de Samia, une adolescente de 15 ans vivant dans un quartier difficile. Son rêve : l’écriture. Mais sa vie est compliquée par une situation familiale tendue. Ce roman aborde des thèmes tels que la résilience face aux épreuves, le désespoir, et la quête de soi. Il montre comment les personnages confrontés à des situations extrêmes évoluent et se transforment. Fatum est un roman noir où le destin joue un rôle cruel, bouleversant la vie des personnages de manière dramatique. J’ai adoré. Je vous le conseille vivement !
Avis du blog Ma folie livresque

« Fatum », la destinée. Un titre mystérieux et à la fois très révélateur d’un roman noir inclassable qui se présente davantage comme un roman de société que comme une intrigue haletante où l’on brûle de connaître le dénouement. Car si une tentative de meurtre est commise et si le lecteur a, bien entendu, envie de savoir ce qu’il s’est passé, ce n’est pas là l’essentiel du roman. Car le crime en lui-même n’est finalement que prétexte à plonger dans la vie de ces personnages brisés par le monde dans lequel ils vivent et d’où ils ne peuvent sortir. Véritable coup de poing émotionnel, social et littéraire, ce roman nous force à comprendre ceux que, trop souvent, nous jugeons trop rapidement. Non sans glisser toutefois une note d’espoir, la rédemption et la liberté retrouvée par la lecture. Un moyen, peut-être de raccrocher le lecteur à quelque qu’il connaît et qui le rassure en opposé à un trop plein de violence qu’il ne contrôle pas et, même, qui le contrôle. Un roman sur la vraie vie, en somme, où, loin des contes de fées, tout ne se termine pas bien et nous bouscule dans nos vies bien rangées.
Avis du blog Pampoune

Dans Fatum, Sylvie Callet nous dresse le portrait sans concession d’un quartier populaire en proie à la violence et à la montée de l’intégrisme. « Fatum » est magistral. Pour moi, c’est un coup de cœur, que je vais conseiller à tous ceux qui aiment les romans noirs, ou ceux qui aiment les retournements de situation. Issue des quartiers, Samia, une lycéenne de 15 ans, rêve en secret de devenir écrivaine. Ce roman noir, sombre et réaliste, dépeint avec force cette misère sociale et tous ces personnages. L’autrice fait un constat bien amer d’une société dans laquelle la justice et les parents semblent absents. Des thèmes délicats et ombreux sont abordés : viol, violence, extrémisme… L’écriture travaillée sied à cette ambiance sombre et c’est important de le dire, pour un roman noir.
Chronique par Par Rouchdi Berrahma

Du sang pour commencer ce roman ; celui de madame Henry, couchée sur le carrelage de sa cuisine, en train d’agoniser, devant une Samia médusée, la petite voisine, qui venait rendre des livres et tombe sur cette scène atroce. C’est un grand roman noir que ce « Fatum » de Sylvie Callet, actuel et factuel, une pépite noire à souhait. Elle nous emmène là où on ne l’attend pas et construit un scénario avec des héros attachants fragiles et donc facile à malmener. J’ai adoré cette histoire qui porte un regard sur notre monde sans forcément porter de jugement. Bravo Sylvie Callet pour cette histoire sans faille, et merci à Jean-Louis et aux éditions du Caïman pour me permettre de découvrir de jolies pépites.
Chronique du blog Whooz.com

Analyse de Philippe Merlo Agrégé, professeur des Universités

Fatum de Sylvie Callet : Une œuvre entre ombres et lumières

Le roman Fatum de Sylvie Callet, publié aux éditions du Caïman, attire à plus d’un titre.

Une structure musicale annonciatrice

Dès le début, la citation de Victor Hugo mise en exergue (p. 8) retient toute notre attention par les deux thématiques liées du chemin et de la peur. Tout semble être donné, sous la forme d’un système musical – clef de sol et clef de fa – pour comprendre ce roman. Mais tout est-il vraiment donné ?

Deux récits entrelacés

Le lecteur est plongé dans deux types de récits :

Le premier récit, écrit en italique, présente une narratrice à la première personne « je » qui raconte son histoire sordide où tout n’est que caverne, honte, morale chrétienne (p. 9), où il est question d’un enfant de la honte, d’un père inconnu (p. 17). Nous sommes dans des récits dont Zola aurait pu aisément revendiquer la paternité. Si ces récits, numérotés de 1 à 13, sont brefs au début, ils s’allongent par la suite. Mais la narratrice ne s’identifie jamais et n’est jamais identifiable, ce qui met en place un premier suspense.

Les personnages secondaires, comme Béatrice (p. 98), sont riches en couleurs… sombres, puisque la narratrice confirme qu’elle fut cachée, enfermée, maltraitée par sa grand-mère.

En parallèle, nous avons un deuxième récit en écriture droite qui débute par un crime ou plutôt une tentative d’assassinat. Une femme blessée est noyée dans son sang mais n’est pas morte. Samia, sa jeune voisine la découvre ainsi gisant sur le sol. Il est bien plus difficile de savoir qui raconte cette histoire : narrateur ? narratrice ?

Une architecture narrative sophistiquée

La structure du roman est très travaillée puisqu’aux treize récits numérotés en italique s’entrelacent quatre récits dédiés à Samia, quatre à son grand frère Sohan et quatre à Abby, l’amie de Samia, pour terminer sur un treizième récit (porte-bonheur ou malheur ?), l’épilogue.

On apprend que la femme ensanglantée est « la femme aux livres » et qu’elle s’appelle madame Henry. Tous les personnages semblent être marqués par des vies cachées (p. 41) ou parallèles, voire doubles car les personnages se dédoublent (p. 12).

L’héritage zolien et le schéma actantiel

L’influence zolienne est très nette (p. 182). Tout est fait pour que le suspense puisse s’installer peu à peu en filigrane et ce ne sera que vers la fin du roman, à la page 176 – sur les 225 pages que comporte le roman – que l’on commence à entrepercevoir les clefs d’un roman noir, psychologique, social… le sous-genre reste encore à définir. Mais est-il vraiment nécessaire ?

Comme tous les excellents récits, et comme l’a bien analysé Vladimir Propp avec la mise en place du schéma actantiel mythique, Fatum fait appel aux adjuvants qui viennent aider le personnage principal – Samia – dans sa quête : on pense alors à l’école, aux livres. Mais il y a aussi ses opposants qui, comme l’indique leur nom, viennent s’opposer à cette quête : Sohan, le grand frère, Myriam, la petite sœur, sans parler de Kévin-Younès.

Les grandes thématiques mythologiques

Les grandes thématiques font ressortir, de manière littérale, symbolique ou « mythodologique » (j’emploie ce terme utilisé pour la première fois par Gilbert Durand pour parler de la résurgence de mythes classiques dans la littérature et les arts contemporains) les grands mythes fondateurs de toute bonne littérature : ce à quoi nous pouvons assister aisément dans ce roman.

Si, dès le début, l’ascenseur est en panne dans cette cité où est en train d’emménager la femme aux livres, c’est bien plus qu’une réalité matérielle. Le café bar Le Malibu a bien des relents de Bataclan.

Si les prolepses sont nombreuses et mettent en place le suspense, tout est lié à un destin (ce Fatum) qui pèse sur les personnages, duquel il semble qu’ils ne peuvent se détacher.

L’art des sens et du langage

Si, comme dans la plupart des grandes œuvres, les cinq sens sont présents et développés, on apprécie tout particulièrement l’importance de l’olfactif qui mêle savamment fragrances agréables et vinaigre blanc pour parvenir à cerner un personnage ; ou l’auditif, présent à travers des musicalités fortes et déclencheur de vérité (p. 154-155).

La grande richesse de cette œuvre est l’amour des mots que non seulement les narrateurs ou narratrices, mais aussi, au-delà de ces personnages, l’autrice elle-même, parvient à nous communiquer.

Dès le début du roman (p. 12-13), on trouve tous les styles : du style recherché (p. 70, 210 et bien d’autres) au style argotique ou familier des banlieues (p. 18, 21, 29, 45, 67, 74, 94, 123, 160…) avec plus de 50 notes de bas de page qui émaillent le récit afin de donner au lecteur la traduction de certains mots (incompréhensibles pour le quidam qui ne fréquente pas les banlieues) en passant par un style très métaphorique (p. 169).

Une structure en spirale proustienne

La structure en épanadiplose où la fin renvoie au début (la page 225 renvoie à la page 9) est très proustienne et évoque cette recherche d’un temps perdu. Mais bien plus qu’un cercle fermé sans espoir, nous sommes face à une spirale qui fait évoluer le récit, les personnages, et peut-être même la société.

Et ce n’est qu’à la 224e page sur 225 que l’on comprend que ce Fatum est bien « la fatalité » où tout n’est pas zones d’ombres… bien au contraire.

Philippe MERLO MORAT
Agrégé, professeur des Universités, littérature contemporaine
Université Lumière Lyon 2

Entretien Fatum Marie-Pierre VM – Interview radio

Fatum : Un roman noir social

Bien que les frontières entre les différentes littératures noires soient poreuses, je qualifierais Fatum de roman noir plutôt que de polar. Même si ce livre démarre par une mystérieuse agression qui ouvre sur une enquête, celle-ci reste à la marge dans l’arc narratif.

L’appartenance du roman au genre noir provient du choix des thèmes et d’une vision pessimiste de la structure sociale. Fatum dépeint en effet une société en crise, avec des évènements inspirés de la réalité, tout en donnant à voir une frange de la population qu’on invisibilise le plus souvent. D’où le nom de roman noir social.

J’ajouterai que, dans Fatum, où deux intrigues de temporalités différentes s’entremêlent, le récit contemporain met en scène des jeunes des quartiers issus de couples mixtes : Samia, son frère Sohan et son amie Abby. Les trois appartiennent à un milieu populaire qui se paupérise, une zone péri-urbaine où violence et insécurité sont monnaie courante. Leurs parents vivent (survivent) dans des conditions précaires, quand ils ne sont pas démissionnaires. Du fait de leur exclusion tant géographique qu’économique, ces jeunes et leur entourage subissent de plein fouet les affres de la fracture sociale.

La fonction sociale du roman noir

Selon moi, le polar et le roman noir, qui mêlent des personnages de fiction et des évènements réels, ont une fonction sociale en ce sens qu’ils décrivent, tout en abordant des sujets sensibles, des aspects de la société que l’on préfère habituellement passer sous silence.

Le roman noir a ceci de spécifique qu’il cherche à décortiquer les mécanismes d’une société à la dérive et à comprendre les ressorts qui conduisent au passage à l’acte. Il y a une résonance politique dans le fait de mettre en lumière les plus démunis, les marginaux, les minorités… et, ce faisant, essayer de faire bouger les mentalités, lever certains clichés, montrer la complexité des situations, toujours plus nuancées qu’il n’y parait.

Cependant, en tant qu’autrice, j’ai à cœur comme Thierry Jonquet de ne faire « ni démonstration ni dénonciation ». Si j’exprime ma vision du monde par le biais de l’écriture, je ne prétends ni l’expliquer ni donner de leçon à quiconque. Je ne porte aucun jugement, je ne délivre aucun message, lectrices et lecteurs sont libres de se forger leur propre opinion.

L’inspiration puisée dans le réel

Avoir été immergée dans des classes de CAP m’a permis d’avoir de longues discussions avec des élèves, de les écouter parler entre eux et cerner leur fragilité. Je me suis aperçue que la moindre parole pouvait les faire basculer d’un côté ou de l’autre. Ils m’ont inspiré mes trois héros, des adolescents en perte de repères.

Une situation à laquelle tous réagissent différemment : Samia trouve une échappatoire dans les livres. Portée par le pouvoir émancipateur de la lecture, elle rêve de devenir écrivaine. Son frère Sohan est en passe de se radicaliser. Abby, elle, joue de malchance et cherche à se donner une contenance en jouant les racailles.

J’ai essayé d’être le plus juste possible dans la description des conditions de vie des protagonistes ; pourtant, même si beaucoup d’éléments réalistes composent ce livre, il est avant tout le fruit de mon imagination. Pour paraphraser Didier Daeninckx : « Je me nourris de ce que j’ai vu et noté pour faire œuvre de fiction » (1994).

Réception et perspectives

Fatum a été très bien reçu par les lectrices et lecteurs, à quelques exceptions près. Outre la peinture sociale, beaucoup ont été sensibles au travail sur la langue et à la structure du roman. Finaliste aux prix du roman noir des médiathèques du Grand Cognac, Polar Méditerranée et Chien Jaune (Concarneau), Fatum est lauréat du prix Dora-Suarez 2023 dans la catégorie Lyon-Polar : une reconnaissance que j’apprécie à sa juste valeur.

Mon prochain livre, un roman noir psychologique, à paraître le 5 novembre au Caïman, s’intitule « Poupée ». À travers ce livre qui raconte l’histoire de Laurie, une jeune femme contrainte de revenir chez ses parents faute de revenus, confrontée à la mort d’un proche, j’ai voulu traiter du thème de la maltraitance psychologique : emprise familiale, manipulation etc. ainsi que des souffrances, des réactions extrêmes et des perspectives de vie faussées qui en découlent.

Un des thèmes récurrents dans mes livres est « l’enfermement » sous toutes ses formes : physique, mental, culturel, socio-psychologique… Par ailleurs, les problématiques féminines (sachant que la violence envers les femmes est une des violations des droits de l’homme les plus répandues au monde) ont une large place dans mes romans – même si je n’adopte aucun point de vue manichéen pour chacun de mes personnages, qu’elle/il/iel soit femme, homme ou non-binaire.

Pour conclure, disons que je m’efforce, à partir de choses vues, entendues, ressenties… de décrypter les freins et motivations de mes protagonistes et de comprendre les interactions avec leur milieu, qu’il s’agisse de la sphère sociale ou du microcosme familial. Pour le dire autrement, plus que le « comment ? », c’est le « pourquoi ? » qui m’interroge.

Interviews vidéos

Présentation du roman noir « Fatum » par Villa Hispánica
Sylvie Callet, Prix Lyon Polar 2023 pour Fatum

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